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AVEC - Atelier pour la Vie et l’Echange des Cultures

Massimo Bortolini

1. La pratique

2 Conseils pour une évaluation

2.1 Points de force

2.1.1 La perspective de l’organisation

La principale force et le principal atout dont dispose l’association sont la durée et la longévité de l’action qui ont permis de tisser des relations de confiance et de partenariat avec les écoles et les différentes associations de la commune.

Les atouts sont aussi d’ordre pédagogique, car entourées et encadrées par des enseignants et des animateurs, les activités proposées rencontrent largement les objectifs que l’initiatrice et ses partenaires ont établis.



2.1.2 La perspective d’Interculture Map

Si l’on reprend les sept points mis en évidence par les partenaires d’Interculture map, on peut dire que tous les points sont présents dans les actions et les projets promus par AVEC : inclure les autres favoriser la reconnaissance et la coexistence entre individus d’origines différentes ; construire une société qui respecte la diversité culturelle comme ressource ; contrecarrer les inégalités sociales ; faciliter les processus de socialisation ; moyen et long termes (actions pluriannuelles ; elles existent depuis 1983, même si elles ne sont pas assurées d’être reproduites); coexistence de citoyens d’origine européenne avec des citoyens immigrés (durant les trente dernières années) ; ne doit pas être une action pour faire face aux urgences sociales (actions contre l’exclusion sociale, par exemple).

L’aspect important du travail proposé par AVEC est d’aller à la rencontre des personnes dans leurs interrogations quotidiennes vis-à-vis de l’actualité et de les faire à la fois réagir, collaborer, produire, etc.

Le projet AVEC peut être considéré comme une bonne pratique aux deux niveaux indiqués par la recherche Interculture map:

  • au niveau interne, on retrouve un souci de connaissance de la situation où l’action se déroule, grâce à la collaboration des différents partenaires et de leur ancrage dans le terrain; la réalisation d’un rapport d’auto-évaluation sur l’action, grâce aux interventions des enseignants, qui amènent tant sur le projet proposé que sur son animation un regard critique valorisant; l’utilisation d’un personnel qualifié et formé ;l’organisation d’une stratégie de formation, en effet les animateurs, qu’ils soient enseignants ou on, reçoivent une formation sur la thématique qu’ils auront à travailler; de la documentation interne sur les activités ;
  • au niveau externe, on retrouve le souci d’impliquer les communautés d’immigrants dans la préparation ou la réalisation des actions ; le recours à des institutions ou des individus experts pendant le projet ; la possibilité de transférer l’action dans un autre contexte, ce sont des expositions,des jeux, des animations, qui peuvent être reprises telles quelles par qui le souhaite.


2.2 Points critiques

2.2.1 La perspective de l’organisation
Les points critiques qu’il faut mettre en avant dans ce projet sont de deux ordres, mais complémentaires. Le premier est lié à la personnalité de celle qui a entrepris ce projet voici plus de 20 ans. Volontaire, convaincue, passionnée, elle a des difficultés à transmettre le flambeau à quelqu’un qui comme elle pourrait s’investir totalement dans un projet qui nécessite beaucoup de temps de persuasion, de débrouillardise, d’investissement gratuit. Le défi est aujourd’hui de trouver quelqu’un qui puisse remplir ce rôle.

L’autre point qui est lié est de stabiliser un emploi et de pouvoir conserver tous le matériel qui est construit et réalisé à chaque fois. Aujourd’hui, les documents écrits et quelques photos rendent compte de ce travail, mais faute de moyens financiers et de possibilité d’entreposage, les expositions ont toujours été démantelées et démembrées après chaque événement…

2.2.2 La perspective d’Interculture Map
Le gros point critique dans ce projet est sa perpétuation et sa répétition. Les actions entreprises ont eu un impact sur ceux qui ont participé à ces manifestations, mais l’impossibilité de garder traces, de capitaliser et de prévoir sur le long terme les actions les ont finalement rendues trop peu visibles.

2.3. Conclusion : ce qui est "exportable" dans le projet

2.3.1 La perspective d’Interculture Map
La vision systémique – que l’on retrouve dans d’autres études de cas – est sans doute la dimension la plus évidente à transférer. Systémique et transversalité seraient les deux mots clés du projet AVEC.

  
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