interkulturní cesty
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Massimo Bortolini

Abstract (English)

This case study concerns an initial training experience on multiculturality and diversity in the school environment. The programme aims to provide adequate tools for tutors in charge of training teachers of fundamental, primary and secondary education.
This experience took place within the new decree, on initial training, by the Ministry of Education.

 

Abstract (italiano)

Questo caso studio riguarda un’esperienza di formazione alla multiculturalità e diversità nell’ambiente scolastico. Il programma mira a fornire gli strumenti necessari agli educatori incaricati di formare gli insegnanti dell’educazione di base, primaria e secondaria. Questa esperienza è inserita nel nuovo decreto sulla formazione iniziale dal Ministero dell’educazione belga.

1. Le Projet

1.1 Description du projet

En 2000, un décret du Ministère de l’Education rendait obligatoire un cours abordant la diversité culturelle dans la formation initiale des enseignants. Le CBAI a, en collaboration avec l’Université de Liège, la formation des professeurs des Hautes Ecoles qui auraient en charge ces cours théorique (15h) en première année de formation et de pratique professionnelle (24h) en deuxième année. Un module de dix journées a ainsi été propose à une centaine de professeurs toutes disciplines confondues. Suite à cette formation, 6 journées de suivis sur des thématiques proposés par les enseignants ont été organises.

1.2 Quand et combien de temps

La préparation de l’action a été finalisée au 31 mars 2001.
La formation s’est deroulée entre 01/04/2001 et 31/12/2001
60 journées de formation ont eu lieu, réparties en 7 groupes de formation, pour un total d’environ 100 participants réguliers.
La suivi de formation ( 01/01/2002 – 31/06/2002) s’est passée en 6 journées de rencontres/échanges autour de pratiques et de thématiques prpopsées par les enseignants.

1.3 Lieu et contexte

A la suite des actions menées par le CBAI en collaboration avec l’Université de Liège, en matière de formation des enseignants à la communication interculturelle, le Cabinet de la Ministre de l’Enseignement Supérieur, a sollicité le CBAI afin de participer à un programme de formation d’enseignants du supérieur pédagogique en vue d’intégrer au curriculum de formation des futurs enseignants l’éducation à la diversité culturelle, dans le cadre de la réforme de l’enseignement supérieur pédagogique. Le choix politique de la Ministre est pour nous d’autant plus important qu’il peut être interprété comme l’aboutissement d’un long chemin que nous avions démarré à l’occasion des expériences-pilotes d’éducation interculturelle soutenues dès la fin des années ’80 par la Commission Européenne. Sans négliger la formation continue des enseignants, nous avions dès ce moment jugé indispensable d’insérer une dimension interculturelle à la formation des futurs enseignants. Comment imaginer, en effet, qu’un enseignant puisse gérer un groupe hétérogène s'il n’y a jamais été préparé.

Il s’agissait là d’une reconnaissance, d’une part du travail effectué depuis plusieurs années, mais d’autre part aussi de la prise en compte de recommandations émises de longue date par divers experts en éducation quant à la nécessité d’une formation initiale spécifique en cette matière.

1.4 Target

La formation était destinée aux départements pédagogiques des Hautes-Ecoles et plus particulièrement aux enseignants titulaires des cours de diversité culturelle chargés de former les futurs enseignants des niveaux maternel, primaire et secondaire inférieur. Il est a signalé que la formation n’était pas obligatoire.

1.5 La méthodologie

Le Décret prévoyait 13 compétences à développer pour les futurs enseignants sur lesquelles nous avons pu baser notre formation: 

  • mobiliser des connaissances en sciences humaines pour une juste interprétation des situations vécues en classe et autour de la classe et pour une meilleure adaptation aux publics scolaires. 
  • Entretenir avec l’institution, les collègues et les parents d’élèves des relations de partenariat efficaces.
  • Etre informé sur son rôle au sein de l’institution scolaire et exercer la profession telle qu’elle est définie par les textes légaux de référence.
  • Maîtriser les savoirs disciplinaires et interdisciplinaires qui justifient l’action pédagogique.
  • Maîtriser la didactique disciplinaire qui guide l’action pédagogique.
  • Faire preuve d’une culture générale importante afin d’éveiller l’intérêt des élèves au monde culturel.
  • Développer les compétences relationnelles liées aux exigences de la profession.
  • Mesurer les enjeux éthiques liés à sa pratique quotidienne.
  • Travailler en équipe au sein de l’école.
  • Concevoir des dispositifs d’enseignement, les tester, les évaluer et les réguler.
  • Entretenir un rapport critique et autonome avec le savoir scientifique passé et à venir.
  • Planifier, gérer et évaluer des situations d’apprentissage.
  • Porter un regard réflexif sur sa pratique et organiser sa formation continuée.


Pour les idées-forces et les objectifs que nous avions pour préparer les enseignants à donner les cours de 1ère année (15h) et 2ème année (24h) voir annexe 1 et annexe 2 en Deepening material.

Le programme de la formation a été révisé en fonction des évaluations des cinq premières sessions.

  • Jour 1 - Balisage et mise en contexte de l’éducation à la diversité.
    Clarification de nos différents cadres de référence :
    la relation pédagogique entre identités et socio-cultures.
  • Jour 2 - Regard sur l’immigration en Belgique : lectures sociologiques
    et historiques de la relation pédagogique au public
    scolaire contemporain. 
  • Jour 3 - Les codes implicites : la relation pédagogique vue sous
    l’angle du langage non verbal, des représentations du temps
    et de l’espace. 
  • Jour 4 - Communication interculturelle : mises en situation et échanges
    autour de la compétence de décentration (comment se regarder soi-même en train d’interpréter le monde ?). 
  • Jour 5 - Lecture psychologique des stratégies identitaires développées
    par les élèves et par les enseignants. 
  • Jour 6 - Exemple de curriculum de pédagogie interculturelle,
    développé à l’ISELL de Liège. 
  • Jour 7 - Echange de nos pratiques du cours de 15h et de 24h.
  • Jour 8 - Dissonances cognitives : la langue comme outil de décentration.
    Pistes pour l’enseignement du français langue étrangère et seconde. 
  • Jour 9 - A CLASSROOM OF DIFFERENCE : un exemple de programme
    d’éducation à la diversité ciblant les 15-20 ans. 
  • Jour 10 - Compléments de contenus (à négocier).
    Evaluation de la formation.



En parallèle ou suite à la formation, le cours A de première année (Approche théorique de la diversité culturelle) a été dispensé par certains des enseignants participants et a pu faire l’objet d’échanges de pratiques/de bilans entre les participants. Le suivi de formation a notamment permis de préciser les besoins concrets exprimés par les enseignants et de confronter/clarifier différents points de vue éthiques, conceptuels et méthodologiques autour de la diversité culturelle.

Pour le cours B de deuxième année (Education à la diversité culturelle), outre le processus de formation proprement dit, les échanges entre participants ont abouti à une réflexion globale sur la conception du cours et à la rédaction de quelques propositions pédagogiques à mettre en œuvre dans les groupes B.

Ces propositions de balises et ces exemples de séquences didactiques ont essentiellement pour objectif d’attirer l’attention des enseignants sur une série de pièges à éviter autour de thématiques sensibles. Le processus de formation et sa concrétisation en propositions visent également à créer un background commun au quelque cent personnes qui en auront bénéficié : cette construction collégiale a pu contribuer à une certaine cohérence dans les priorités/les méthodes et donner des repères à ceux qui en ont exprimé la nécessité.

1. 6 Auteurs, placement et réseaux

Le projet a été décidé et financé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur. Il a été réalisé conjointement par le CBAI et le CIFFUL de l’Université de Liège, et plus précisément par Massimo Bortolini, Dany Crutzen, Juan Latorre et Dina Sensi.

Des collaborateurs occasionnels – issus d’université et d’écoles supérieures – sont intervenus en fonctions des thématiques.
 

2. Conseils pour une évaluation

  
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