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Santé mentale en contexte social

Massimo Bortolini

Abstract (English)

Mental health problems are betting worse every day. The weakest part of the society is more than other hit by this new tendency, leaving the person himself now there are entire communities who are betting « ill ». This training tries to multiply several points of views in order to cumulate the possibilities to understand and work on it.

 

Abstract (italiano)

I problemi di salute mentale stanno peggiorando ogni giorno. La parte più debole della società è colpita maggiormente da questa nuova tendenza. Il percorso di formazione analizzato nel caso studio cerca di raccogliere diversi punti di vista, con l’obiettivo di avere più possibilità di comprendere e lavorare su tale tema.

1 La pratique

1.1 Description du projet

Pour créer les conditions d'un rapprochement entre les professionnels et leurs publics, cette formation se veut participative et transdisciplinaire, en groupe restreint, adaptée à la formation d'adultes, animée par des cliniciens, anthropologues, sociologues, philosophes, travailleurs sociaux et autres intervenants de l'action communautaire.
Elle développera les compétences des professionnels au sujet des systèmes de références, des logiques et des styles de vie des jeunes et des familles exilées, précarisées, aux prises avec des conduites à risque.
Elle leur donne également des éléments de compréhension et d'ouverture sur les mondes sociaux de ces personnes, leurs itinéraires, leurs ressources et bricolages identitaires. Ces connaissances faciliteront le dialogue avec elles, renforceront les capacités de médiation/négociation et permettront d'ajuster en continu les modes d'intervention.

1.2 Quand et combien de temps : structure et étapes du projet

Au départ, il y a le travail de terrain de Pascale Jamoulle, assistante sociale qui travaillait sur les familles de toxicomanes, et la manière dont elles prenaient en charge cette réalité.
Au hasard des ses recherches, elle a rencontré des chercheurs de l’Unité d’anthropologie et de sociologie de l’Université catholique de Louvain, qui ont souligné que sa manière de travailler était proche de celle des anthropologues. Sans background théorique, elle est allé se confronter aux travaux anthropologiques et a entrepris des études dans cette discipline. Son doctorat a poursuivi ses travaux sur les familles en difficulté, et plus particulièrement d’une part, la toxicomanie et d’autre part, l’absence et la disparition de la figure masculine/paternelle dans les familles et l’impact de ses changements sur l’éducation.

Dans ces recherches, elle a intégré la notion de troisième cercle développé par Jean De Munck – sociologue de la santé - qui après le corps (1er cercle) et la psyché (2ème cercle), pense que les problèmes liés à la santé mentale quitte l’individu pour toucher des groupes et des communautés, et en particulier les groupes sociaux les plus fragilisés.

Croisant ces approches et le travail développé depuis plusieurs années par le Service de Santé mentale « Le Méridien », Pascale Jamoulle a proposé une formation destinée aux professionnels afin de les doter d’outils d’analyse et d’interventions pour travailler avec des publics de plus en plus fragilisés et de plus en plus précarisés. Ce project, une collaboration université/association, se deroule les deux ans. La deuxième edition a été en janvier 2007.

1.3 Lieu et contexte

Cette initiative prend place dans le cadre universitaire mais est ouverte à tout professionnel du champ social et de la santé mentale. La proposition est de partir du terrain, des personnes en difficultés et de leurs lieux d’existence et de débrouille pour imaginer des pistes de travail et d’aide efficientes.

L’initiative part du constat que dans un environnement social marqué par la compétition généralisé, par la fragmentation et l’atomisation des groupes et des individus, il est nécessaire de croiser les savoirs, les disciplines et les pratiques, qui par ailleurs sont aussi fragmentées.

1.4 Target

Les professionnels de la santé, de l'aide sociale, de l'aide à la jeunesse, de l'éducation, du logement social, du monde judiciaire, de l'administration et des collectivités locales, confrontés à des situations d'interculturalité, de précarité, d'exil, de stigmatisation et d'exclusion sociale. Cette formation est inscrite dans le cursus universitaire, mais est accessible et ouverte à tout professionnel diplômé ou non.

1.5 Méthodologie

La formation de base comprend 20 séminaires de 3 h. Elle s'appuie sur une méthodologie participative adaptée à la formation d'adultes. La démarche est sous-tendue par un principe fort de co-construction collective dans la production des savoirs. Afin de favoriser les méthodes inductives et interactives, certaines séances de 3 heures seront découpées en 3 temps :

  • Une 'intervision' sur base d'une étude de cas ou d'un matériel ethnographique concret (observation, entretien, récit de vie) concernant la scène sociale, culturelle ou intra-psychique explorée. Pour interpréter ces données de terrain, des groupes multidisciplinaires (cliniciens, travailleurs sociaux, anthropologues, etc) sont intéressants : ils permettent d'ouvrir notre regard, en croisant les perspectives et concepts de travail des sciences humaines ;
  • Un apport théorique de l'intervenant ;
  • Une appropriation et un échange de savoirs pratiques animés par un discutant. A partir de leurs terrains, les participants mutualiseront leurs expériences et questionneront l'intervention sociale.
    Quatre ateliers de méthodologie d'enquête de terrain seront organisés en sous-groupes au cours du programme. Ils seront un support à l'élaboration du travail personnel à présenter en fin de formation.

1.6 Auteurs, placement et réseaux

Unité d'anthropologie et sociologie - Département des sciences politiques et sociales - Faculté des sciences économiques de l’Université Catholique de Louvrain. 

2 Conseils pour une évaluation